Les « pyramides de Bosnie », ou « pyramides bosniennes » ou encore « pyramides bosniaques » (en bosnien, Bosanska piramida), sont un groupe de chevrons — formations géologiques naturelles présentant une face plate en forme de semelle de fer à repasser — situées près de la ville de Visoko, au nord-ouest de Sarajevo. Une de ces pyramides, la « colline de Visočica », haute de 213 mètres et ancien centre de la capitale médiévale bosnienne Visoko, a fait l'objet, en , sous l'appellation de « pyramide du soleil » que lui a donnée son inventeur, d'une campagne médiatique la présentant comme la plus ancienne des pyramides édifiées de main d'homme.
À partir de la constatation que la colline, vue sous certains angles, a une forme symétrique pyramidale, l'entrepreneur américano-bosnien Semir Osmanagić a formulé la théorie à prétention archéologique que cette forme serait d'origine humaine. Cette théorie n'a reçu aucune reconnaissance de la part de la communauté archéologique internationale et a été dénoncée par une pétition d'archéologues comme étant une « imposture » et un « gaspillage de ressources[1] ».
En dépit du désaveu de ce qu'il appelle « la science officielle »[2], Semir Osmanagić poursuit son projet. Les fouilles continuent à être financées par les autorités et les pyramides sont présentées aux enfants des écoles de Bosnie comme faisant partie de leur patrimoine.